L’HOMOSEXUALITÉ DANS L’HISTOIRE -(2)
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L’homosexualité, et peut-être plus globalement l’orientation sexuelle des individus, est soumise aux normes fluctuantes de nos sociétés depuis des siècles. Selon les époques, elle peut être ainsi courante, tolérée ou admise, moquée, méprisée voire condamnée, criminalisée ou psychiatrisée.
Voici quelques rappels historiques qui reprennent les événements ou périodes les plus marquants sur le sujet.
PÉRIODE DE L'ANTIQUITÉ
Dans la société grecque de l’Antiquité, le pouvoir était essentiellement détenu par les hommes. Les femmes sortaient peu et y assumaient leurs taches d’épouse et de mère.L’érotisation des rapports entre hommes était possible mais très codifiée. Ils étaient envisageables mais devaient suivre certaines règles. Celui qui détenait le pouvoir social devait être pénétrant dans le rapport (L’adulte avait le pouvoir sur le plus jeune, le citoyen libre sur l’esclave). D’autre part, le choix de ces relations homosexuées étaient l’apanage des classes sociales dominantes et étaient limitées dans le temps. Cette approche se retrouve chez certaines populations pour lesquelles le fait d’assumer le rôle pénétrant dans une relation avec un autre homme ne fait pas de vous un homosexuel. Des termes comme « lesbienne » ou « saphisme » viennent de Sapho, une poétesse qui vécut dans l’île de Lesbos à la fin du VIIe siècle av. JC. Elle célébrait le désir et l’amour des femmes %ntre elles.
PÉRIODE MOYEN-AGE
Si, au début du Moyen Age, l’homosexualité est tolérée, elle est par la suite condamnée par l’Eglise. Le 3ème concile du Latran (1179), canon 11, précise : « Tous ceux qui seront convaincus de se livrer à cette incontinence contre nature, seront chassés du clergé s’ils sont clercs, ou relégués dans des monastères pour y faire pénitence […]. Plus tard, l’homosexualité, considérée comme une hérésie, peut aboutir parfois à une condamnation à mort par le bûche
PÉRIODE RENAISSANCE
A cette période, l’art est, en partie, sous influence italienne. Les relations sexuelles entre hommes sont perçues comme le « vice » italien. Le « mal » vient de l’étranger. L’influence religieuse s’accentue. Certains rois ont leurs « mignons », privilège de la haute société. C’est également à la Renaissance que se met en place un discours hostile aux amours entre femmes. Jusque-là, la doctrine chrétienne sur l’homosexualité féminine était très pauvre.
1791
A la Révolution française, l’homosexualité n’est plus condamnée ni passible de la peine de mort : le code pénal abandonne le crime de sodomie entre adultes consentants. Le dernier « bûcher de Sodome » s’est déroulé en 1750. Jean Diot et Bruno Lenoir, surpris par le guet, rue Montorgueil à Paris, ont été brûlés en place de Grève,
actuelle place de l’Hôtel de ville de Paris.
1804
Apparition du code pénal Napoléon : la majorité sexuelle est fixée à 15 ans pour les hétérosexuel-le-s et à 18 ans pour les homosexuel-le-s. La dépénalisation de l’homosexualité, initiée à la Révolution française, est confirmée. Cela reste difficilement acceptable dans la société. La notion d’ « atteinte publique à la pudeur », présente dans le code, sera souvent utilisée pour réprimer l’homosexualité. Ainsi, la police, par le biais de la brigade des mœurs, assimile l’homosexualité à la délinquance et à la criminalité (surveillance et fichage des personnes soupçonnées ou réellement homosexuelles). C’est la brigade des mœurs (service de renseignements créé au XVIIIème siècle) qui utilise son réseau pour obtenir des informations compromettantes, même si la répression fait aussi partie de ses attributions.
1861
En Angleterre, la peine de mort est commuée en une peine de prison pouvant aller de dix ans à la perpétuité. A la suite de plusieurs scandales, la législation est modifiée en 1885. Désormais, « tout acte outrageant les mœurs » entre deux hommes est passible d’une peine de prison pouvant s’élever jusqu’à deux ans de travaux forcés. Au titre de cette loi, l’écrivain Oscar Wilde est condamné en 1895 pour délit d’homosexualité à deux ans de travaux forcés. En 1967, une réforme décriminalise les relations homosexuelles privées. Son champ d’action est limité à l’Angleterre et au pays de Galles et ne s’applique pas à l’armée et à la marine. Durant toute cette période, les rapports entre femmes ne sont pas condamnés car non reconnus.
1869
Le mot « homosexualité » apparaît pour la première fois dans un écrit anonyme, en allemand, afin de plaider pour l’abandon de l’article 143 du code pénal prussien, condamnant les relations sexuelles entre hommes. Le terme « hétérosexualité », inventé en 1923, définit une « passion sexuelle morbide pour une personne du sexe opposé » (définition médicale du dictionnaire Webster). Il ne sera définitivement opposé au terme « homosexualité » qu’en 1934.
1871
Le code pénal de l’Empire allemand criminalise les actes sexuels entre hommes pour « obscénité contre nature » (Paragraphe 175). Les homosexuels arrêtés sont passibles de peines de prison. Il peut également être prononcé la perte des droits civiques. La répression n’est pas la même selon les régions. Berlin jouit par exemple d’une réputation de tolérance même si la police possédait des listes d’homosexuels, utilisées plus tard par les nazis. A la suite de la réunification allemande, le paragraphe 175 fut définitivement aboli le 11 juin 1994.
1880
L’homosexualité est médicalisée en France, même si elle n’est pas juridiquement condamnée. Elle a le statut de maladie mentale et de perversion sexuelle. Vers 1880, le Pr Charcot décrit le premier cas français d’ « inversion du sens génital ». Pendant plus d’un siècle, pour la médecine française, l’homosexualité n’est jamais normale mais toujours maladive.
1920-1930
Magnus Hirschfeld, médecin-sexologue, crée à Berlin l’institut de sexologie, notamment axé sur l’étude de l’homosexualité. En France, apparait alors la notion de « vice » allemand (par comparaison au « vice italien » de la Renaissance). Parmi les écrivains de cette époque, André Gide fut victime de critiques homophobes à la suite de la publication de « Corydon » (1925). On l’accusa d’exhibition de sa vie privée et de prosélytisme. On notera que l’homosexuel prosélyte, comme l’homosexualité relevant uniquement de la sphère privée, sont deux arguments que l’on a pu retrouver récemment encore (voir lors des débats sur le PaCS).
source https://www.ligneazur.org/ressources/histoire/
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