Ces femmes trans qui
« chassent le fantôme » de la masculinité de leur visage
l’hôpital Tenon, à Paris, un chirurgien gomme les traits virils des patientes trans en ayant recours à la planification 3D. Des interventions pour conformer le corps à l’esprit, que ces personnes vivent comme une renaissance.
Scanner 3D d’un visage projeté sur son écran d’ordinateur et dossier médical posé sur son bureau, le chirurgien plasticien de l’hôpital Tenon (Paris 20e) Quentin Qassemyar interroge sa nouvelle patiente sur la raison de sa venue. Agathe, 19 ans, minijupe en jean clair, « crop top » parme et gilet en maille violet tombant sur ses épaules, attend ce moment depuis huit mois : « Je voudrais qu’il n’y ait plus aucune trace de mon passé sur mon visage. » L’étudiante en licence de psychologie a démarré sa transition identitaire en mars 2020, après des années de mal-être : « Enfant, je rêvais d’accéder aux vestiaires des filles et les rayons pour hommes des magasins provoquaient en moi des crises d’angoisse. » Agathe a commencé un traitement hormonal en décembre dernier. Elle souhaite désormais avoir recours à une facial feminization surgery (FFS),soit une féminisation faciale.
Depuis le début du XXe siècle, de nombreuses mesures anthropométriques ont permis d’établir les caractéristiques masculines et féminines du crâne. Les premières FFS ont démarré dans les années 1980 aux Etats-Unis, initialement pour des femmes cisgenres – qui se reconnaissent dans leur genre de naissance – porteuses de malformations ou désireuses d’accentuer leurs traits féminins.
En France, en 2020, 14 000 patients étaient pris en charge par l’Assurance-maladie au titre d’une affection longue durée (ALD) pour une dysphorie de genre – lorsque l’identité de genre d’une personne ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Parmi elles, 187 ont subi au moins un acte de féminisation ou de masculinisation du visage, remboursé par la Sécurité sociale – sont exclues les opérations du nez et des pommettes, considérées comme esthétiques. Ces données, communiquées par l’Assurance-maladie, ne tiennent pas compte des FFS de personnes trans qui n’ont pas fait de demandes d’ALD, et la crise sanitaire a largement diminué le recours à ces opérations.
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Arrivé à l’hôpital Tenon en 2017, le docteur Qassemyar opère à lui seul entre 80 et 100 patientes trans par an sur les zones les plus déterminantes de leur visage : réduction des angles mandibulaires (gonioplastie), du menton (génioplastie) ou du front (frontoplastie).
Du sur-mesure
Dans sa vaste salle de consultation, le docteur Qassemyar cherche à comprendre ce qui dérange Agathe. La jeune femme volubile et joyeuse baisse son masque et tire ses cheveux en arrière. Elle souhaite bénéficier d’une frontoplastie et d’une génioplastie. « A la base, je voulais tout refaire », précise-t-elle. Mais le traitement hormonal a affiné sa taille comme certains traits de son visage et amorcé un développement mammaire. « On retrouve en effet ce qu’on voit sur votre scanner », commente le chirurgien, jugeant son front masculin « assez stéréotypé ». Il poursuit : « Vous avez une physionomie en forme de “V”, davantage féminine que masculine, interrompue par un menton droit. »
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/13/ces-femmes-trans-qui-chassent-le-fantome-de-la-masculinite-de-leur-visage_6094524_1650684.html
(Une patiente de Quentin Qassemyar avant son opération du front (photos du haut) et deux mois après (photos du bas). QUENTIN QASSEMYAR)
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